scénographie
Dans le livre du spectacle, l’image prend le pas sur le texte. Les conteuses, les marionnettes et le public entrent dans le livre par les images. Le livre pop-up est un objet de rêverie. L’aplat qui se redresse et se met en relief crée l’illusion.
Le texte est bien sûr présent : la conteuse lit chaque titre à haute voix tandis que sa comparse suit l’écrit avec un bâton. Ainsi le jeune spectateur peut lire la chronologie des histoires et suivre le spectacle par chapitres.
Le papier, matériau à la fois noble et populaire, léger et maniable, évoque l’éphémère, le fragile et de ce fait, correspond tout à fait à l’univers du Théâtre et aux conditions précaire de Renart.
Les dessins, les couleurs, la composition des décors peints évoquant les aquarelles de Richard Parkes Bonington ou Karl Larson, racontent un temps ancien où le froid s’est installé pour longtemps dans le paysage.
La scène, évoquant les fables de foires d’antan, est matérialisée par un petit proscenium en bois aussi large que le livre permettant aux marionnettes de passer aisément du décor au devant de la scène sans changement de niveau ou de plan.
Les personnages du « Roman » sont des marionnettes en papier moulé et plumes pour les animaux, peintes et patinées. Elles ont été conçues pour rappeler les marionnettes médiévales manipulées à vue sur une petite scène.
Un velum blanc unifie l’ensemble liant tous les espace et représente un espace onirique symbolisant la neige et le temps indéfini du conte.